Certes, Le Locle possède déjà sa rue « Henry Grandjean« . Sauf que son prénom de baptême se termine par un ‘i’. L’association s’apprête à réclamer une correction afin d’éclairer une dimension propre aux horlogers d’antan.

Henri Grandjean était non seulement un horloger génial sur le plan de la chronométrie, de l’innovation. Comme plusieurs de ses pairs, il était également doté d’un sens commercial aigu: ainsi, pour les marchés de l’Amérique latine où son nom était synonyme d’excellence, le natif du Locle n’hésitait pas à s’appeler « Enrique Grandjean ». Et pour les marchés anglophones qui le fascinaient, dont les Indes, c’était « Henry » avec le « y ». Plusieurs pièces signées par le maître attestent de cette dimension de « voyageur de commerce » qui participait à l’époque aux lettres de noblesses d’un grand horloger.

Celui qui fut un grand voyageur, fasciné par la précision pratiquée par les Anglais, celui dont les chronométres de marine étaient surnommés « delights of captain » par les Capitaines des Marines du monde, n’hésitait pas à s’adapter aux réalités de ses marchés.

Par une série d’actions et d’événements riches de sens, l’Association « Henri Grandjean Valeurs & Héritages » entend de manière concrète contribuer à la transmission des savoirs horlogers suisses. Ecole d’Horlogerie au Locle, Observatoire de Neuchâtel, Quartier de l’An-Neuf (du Progrès) au Locle, Patrimoine de l’Unesco, Château des Monts et Musée d’Horlogerie du Locle…, tant de réalités qui existent et ont été possibles grâce à Henri Grandjean.