David-Henri Grandjean compte parmi les horlogers les plus talentueux de son époque. Fils de Isaac Henri Grandjean Perrenoud-Comtesse et de Marie Magdalaine Othenin-Girard, David-Henri Grandjean naît le 27 décembre 1772 à l’Entre-deux-Monts (près du Locle), dans le Canton de Neuchâtel. Il se marie au Locle en 1798 avec Suzanne Marie Lenoir.
Horloger capable de tutoyer l’une des complications-mères de l’horlogerie mécanique, la Répétition Minute, il acquiert une réputation d’excellence pour ses montres de poche. A ce jour, il est connu pour avoir été le premier horloger neuchâtelois à concevoir une montre de poche à répétition minute capable de reproduire un air de musique. Ses œuvres se distinguent également par leur proximité d’avec l’univers des automates et ses oiseaux-chanteurs figurent au nombre des pièces de légendes de l’horlogerie suisse.
Ses principales lettres de noblesse horlogère, il les acquiert en apportant des améliorations aux calibres mécaniques compliqués qu’il fabrique. Certains puristes lui prêtent même l’invention de la machine à arrondir, célébrissime outil encore utile à des générations d’horlogers après lui. On lui prête surtout un esprit désintéressé préférant le partage de ses découvertes – comme son contemporain JeanRichard – plutôt que la revendication d’une quelconque paternité.
Il ouvre des comptoirs horlogers en Amérique latine, au Chili, au Pérou et en Bolivie. A son décès au Locle âgé de 73 ans, le 7 avril 1846, il laisse derrière lui deux enfants, Henri Gustave et Henri, tous deux également horlogers au Locle.